jeudi 22 janvier 2009

L'espoir...

Bonjour !


Je suis de retour. Un peu fatigué mais surtout comblé. Comblé d'avoir vécu ce moment historique mais surtout de voir comment la politique peut avoir encore l'oreille d'une nouvelle génération. Je dois vous avouer, j'étais devenu un peu cynique en constatant que ma génération délaissait son propre pouvoir d'influence par l'absence de vote, de présence dans le paysage public mais surtout par le cynisme ambiant.
2,5 millions de personnes ont pu voir en direct ce moment historique. Je pourrais toujours dit que j'y étais. Je vais peut-être loin mais je crois que j'ai assisté à plus qu'un mouvement politique. Je crois sincèrement avoir senti que le monde changeait de cap. De voir les blancs embrasser les noirs au son des coups de canon qui confirmait la présidence d'Obama, de voir les sourires, les larmes et l'ambiance qui régnait sur Pennsylvania Ave à Washington, j'ai vraiment senti un nouveau monde se pointer sous mes yeux. C'est à ce moment que j'ai compris la signification du mot "espoir". On carbure beaucoup à l'espoir. On espère que l'on va garder notre travail, que nos enfants seront heureux, que nous aurons la santé et la prospérité. Espérer est un grand terme que peu de politiciens peuvent utiliser sans faire jaillir une montagne de rire cynique. Barack Obama, lui, le peut. Il y a eu des moments dans l'histoire ou l'être humain a été capable du pire en suivant des hommes sans scrupules mais face à ce que j'ai vu, à Washington, je n'ai plus aucun doute sur le fait qu'il existe des hommes et des femmes qui sont nés pour améliorer le sort des leurs semblables. J'ai vu des gens pauvres et sans le sou, greloter devant le Lincoln Memorial, la larme à l'oeil et c'est l'espoir qui coulait sur leurs joues. Il ne ressentait plus que la chaleur des jours meilleurs. Il est vrai qu'il y a beaucoup d'attentes envers le nouveau président américain mais comme le dit son slogan: "Yes we can".


Pour moi, le mot espoir signifie beaucoup plus aujourd'hui. Nous n'avons pas le droit de baisser les bras et de se morfondre dans le cynisme. Toute personne qui a ressenti cet espoir en regardant à la télé ou en se gelant devant le Capitole n'a plus le droit de capituler. Il faut nous aussi carburer à l'espoir et changer le plus gros bout de monde que l'on peut collectivement et indivuellement. Nous avons trouvé la meilleure arme face au cynisme. Barack Obama nous a forcé à croire en nous-mêmes et nos capacités à faire bouger les choses. Reste à savoir si l'on acceptera notre sort une fois le discours terminé ou nous prendrons notre destinée en main...


dimanche 18 janvier 2009

Philadelphie, New York et Independance Hall

BON !  

Me voici.  Pas facile de trouver un café internet !  Me voici dans la chambre du Red Roof Hôtel de Philadelphie.  Nous venons de passer la journée ici à rencontrer pleins de gens intéressants et parler politique.  Nous avons commencé la journée en allant rencontrer des gens lors d'une mosquée de la ville.  Lisez ce que Patrick Duquette à écrit à ce sujet dans Le Droit ici.  

Pour revenir à hier, nous avons passé trois heures à se promener dans New York.  Le moment fort fût bien sûr Ground Zero.  À proximité, des gens qui prenait photos devant le trou béant comme s'ils étaient devant la Tour Eiffel ou le Big Ben.  Mais à la différence, c'est la destruction qui est l'attraction.  Deux hommes font le pied de grue avec des affiches et des tracts demandant au gouvernement de faire une enquête car la théorie du complot est encore bien présente selon lui.  "Le gouvernement veut cacher ce qui s'est vraiment passée" affirme Andrew, l'un des deux hommes qui "informe" les passants.  L'ambiance est morbide.  L'odeur de la tragédie est toujours présente sur les lieux du 11 septembre.  Ce fût le moment fort de ce passage à New York.  

À Philadelphie, ce fût notre présence à l'intérieur du Independance Hall qui fût notre moment marquant.  Haut lieu de la signature de la déclaration de l'indépendance, nous avons pu voir la pièce ou a été signé le fameux document par Jefferson, Adams et Washington.  J'ai visité bon nombre de lieux historiques mais je dois avouer que ce fût particulièrement émouvant de voir cet endroit mythique.  Ensuite, je voulais aller voir un autre lieu haut en couleur: les marches escaladés par Rocky Balboa dans la plupart des films du même nom.  Peine perdu car le GPS ne trouvait pas l'événement.  Ce fût les moments forts mais la citation du jour revient à Pat Duquette qui a dit ceci sur la ville de Philadelphie: "Tu trouves pas que ça ressemble à des édifices dans Bugs Bunny ?"...  

Nous quittons demain matin pour Washington ou nous allons pouvoir être présent pour le Martin Luther King Day.  Le 19 janvier est la date commémorative pour souligner l'apport du pasteur noir à la société américaine.  En passant à des gens comme King, Jefferson, Washington et maintenant Obama, on se dit que parfois, on juge peut-être trop sévèrement nos voisins du sud....

Je vous reviens demain soir ! 

PS:  J'ai eu une angoisse personnelle durant ce voyage et je voudrais remercier Sylvie Lemieux, héroine obscure de ce voyage, qui aura contribué à mettre de la joie dans ma soirée d'hier !  Merci Sylvie !  Simplement te dire que ton Pat ne sourit pas souvent...sauf lorsqu'il ouvre l'un de tes courriels !!! 

vendredi 16 janvier 2009

Le départ dans 2h !

Ouf...Enfin !
Je dois vous avouer que l'organisation n'a pas été de tout repos...mais tout est tigidou, on part !

Plus que les bagages à terminer, remplir le minivan et ensuite direction USA. Nous serons un bon petit groupe. Voici les participants:

-Moi
-Patrick Duquette du journal Le Droit
-Alexandre Marion, directeur d'école
-Simon Lafrance, syndicaliste
-Priscilla Plamondon-Lalancette, journaliste
-Hadrien Parizeau, président de l'association étudiante du cégep Ahuntsic
-Marc-Antoine Cloutier, militant politique
-Yasmina Drissi Kaltouni, étudiante à la maitrise en science politique
-Youmani Jérôme Lakouandé, président de l'association étudiante des cycles supérieurs de l'Université Laval.

Il y aussi Jean-Philippe Cipriani, ancien collègue de l'UQAM, et actuellement journaliste à SRC qui viendra nous rejoindre directement à Washington

Vous pourrez bien sûr suivre notre périple sur ce blogue ou sur les ondes du réseau CORUS partout au Québec. Vous pourrez également lire les commentaires de Patrick Duquette dans les pages du quotidien Le Droit d'Ottawa-Gatineau.

Je voudrais remercier le 104,7 FM pour me permettre de faire ce reportage et aussi la Boutique pour Hommes l'Hexagone situé au 365 boul St-JOseph et bien sûr Location Discount qui ont eu le courage de me prêter un minivan !!!

Bon, je dois quitter, Pat doit commencer à s'impatienter, ça fait 10 minutes qu'on ne s'est pas parlé !!!