mardi 25 mars 2008

Hillary, c'est fini...

Tout d'abord milles excuses pour le manque total de discpline. Je dois m'habituer à écrire plus souvent. Je m'engage à au moins une fois aux 48h... Enfin, je vais essayer. Sérieusement, je me dois d'écrire plus souvent surtout avec les sujets qui se bousculent...

Un sondage démontre que la candidate à l'investiture démocrate Hillary Clinton aurait plus de gens défavorable que favorable à sa candidature à la présidence.

Selon le sondage, 48% des électeurs toutes tendances confondues ont une opinion négative de Mme Clinton contre 37% qui en ont une opinion positive. Le soutien des femmes, qui constituent le socle de l'électorat de la sénatrice de New York, s'érode et elles sont désormais 44% à avoir une opinion négative de Mme Clinton contre 42% qui en ont une opinion positive. Début mars, 51% des femmes avaient une opinion positive de Mme Clinton.Le sondage indique également que 51% des Blancs (contre 34%) ont une opinion négative de Mme Clinton. 42% des Blancs (contre 37%) ont une opinion positive de M. Obama.M. Obama est jugé positivement par 49% des électeurs toutes tendances confondues et négativement par 32% d'entre eux. M. McCain est jugé positivement par 45% des électeurs et négativement par 25% (source: La Presse).

C'est la fin pour Hillary Clinton...

Ce sondage démontre que le deuxième choix des démocrates appuyant Barack Obama n'est pas Hillary Clinton mais bien McCain, Nader ou tout simplement l'abstention ce qui donnerait un troisième mandat consécutif aux républicains. Dans le camp Obama, on constate que les électeurs appuyant l'ex première dame vont, pour une bonne majorité, se rallier à la candidature déjà rassembleuse du sénateur de l'Illinois. Pourquoi les gens ont une aussi piètre opinion de madame Clinton ?

L'attitude arrogante d'Hillary Clinton et de son mari face à la campagne de Barack Obama et la politique du "tout m'est dû" qui caractérise les interventions de la sénatrice de New York est probablement à la base des problèmes politiques de cette dernière. La campagne négative des dernières semaines, la pression systématique sur les grands électeurs et les tactiques déloyales ont probablement eu raison du vent de sympathie que pouvait avoir madame Clinton. En voulant combattre l'espoir, elle s'est imposé en ennemi du désir de changement du peuple américain. Comment être contre un monde meilleur ? Contre une nouvelle façon de faire de la politique ? Au lieu de l'incarner, elle l'a combattue.

Si j'ai compris une chose en politique, c'est que le "crois ou meurs" donne des carrières très courtes en politique. À force de vouloir jouer le tout pour le tout afin de préserver ses ambitions au détriment de tes convictions, tu en oublies ce pourquoi tu te bats. Madame Clinton a oublié ses grandes réformes sur la santé, son plan pour l'éducation et même sa vision de l'Amérique. Entre deux visions de l'Amérique soit celle de McCain et Obama, l'ambitieuse Hillary n'a tout simplement plus sa place dans cette course.

C'est triste par contre. Une femme qui a toujours combattu les préjugés, les attaques personnelles et les valeurs conservatrices se voient aujourd'hui honni par une partie même de sa base électorale. Les grands politiciens de notre temps n'ont pas réussi en rassemblant leur base mais en rassemblant le peuple en entier. C'est ce qui manque cruellement à Hillary Clinton.

Le temps est venu pour celle qui a vu la fenêtre d'opportunité il y a deux ans d'être la première femme présidente des États-Unis de plier bagage et d'entrer chez elle pour le bien de son parti et de ses idéaux. Certains de ses conseillers surpayés doivent être en train de lui dire le contraire en s'appuyant des sondages qui annonce une remontée de quelques points. Mais qu'elle ne soit pas dupe. Ce n'est pas sur les trois points de différence à la hausse de la semaine dernière qu'elle doit comparer mais avec les vingt points de retard sur les sondages de l'an dernier. Dans ce cas, la remontée est impossible et elle pourrait même permettre aux républicains de renouer avec la victoire. Une fois que la bonne décision a été prise, considérant que c'est sensiblement le même problème avec les mêmes constats, pourrait-elle donner un coup de fil à Stéphane Dion ?

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